Et si je devenais une accompagnante?

Et si nous, les parents, nous étions capables de nous faire à l'idée que le but n'est pas de guérir nos enfants? Et si nous étions capables de nous faire à l'idée que le but d'une séance de thérapie ou autre soin n'est pas d'obtenir des résultats. Et si nous devenions capables de ne pas faire ou vivre à la place de nos enfants? Oui je le sais bien, c'est très drôle ce que je vous dit là! A vous surtout qui n'avez pas connu de nuits complètes depuis 18 mois environ... Mais vous pourriez peut-être juste essayer?Et si l'idée était de simplement être à l'écoute et accompagner ce que vit l'enfant?
Auguste a 10 ans. C'est avec une grande hâte qu'il me tend le bras pour effectuer le test musculaire de la kinésiologie. L'air de dire: Ah... Enfin! J'en ai tant besoin!
Auguste accumule les bêtises et il me dit être en colère mais ne sait pas pourquoi. Souvent il pleure et sa maman ne sachant que faire le laisse pleurer et se calmer seul dans sa chambre. Et si derrière ses larmes se cachait des mots? On pourrait donc dire qu'Auguste parle , communique seul dans son coin et est donc totalement incompris et enfermé dans sa souffrance.
En séance, je traduis les ressentis d'Auguste qui dit:
Je suis en colère, je n'ai pas de papa. Les autres me trouvent moins intéressant.
Ah...Voilà, ce qu'Auguste essayait de partager. C'est important! Auguste pleure... mais il est soulagé d'avoir pu s'exprimer. Dorénavent, il l'a compris, lorsque le bateau tanguera à nouveau dans son ventre et que cette émotion reviendra, sa maman pourra s'asseoir à côté de lui pour l'accompagner.
Et ça, Auguste vous le dira c'est la plus belle chose que puisse être une maman: une accompagnante!

Pour les bébés ou les enfants plus petits c'est pareil. Ne pas essayer de calmer à tout prix son enfant mais l'accompagner afin de vivre son ou ses émotions même si on ne les comprends pas toujours!

Nadja Lerch